~ présentation rapide ~

~ ton pouvoir ~

Pour déclencher son pouvoir, Essya doit se concentrer sur la forme exacte que la glace va prendre(pour l'instant elle ne crée que des formes vagues)et l’esquisser devant elle. Le pouvoir se déclenche automatiquement si elle a une émotion forte.

~ ton apparence ~

Elle a un tatouage tribal dans le dos représentant un Phénix emprisonné dans la glace, qu'elle cache en partie avec sa cape. Mais elle n'est pas un esprit

~ ton caractère ~

Elle n'aime pas le soleil, mais on ne peut pas dire qu'elle en a peur.

~ ce qui te définit ~

Elle n'en a pas vraiment.

Depuis toute petite Essya aime les histoires de princesses. Peut-être est-ce parce qu'elle en est une elle-même. En tout cas elle a grandi dans le luxe et le bonheur, entourée de parents aimants, dans une grande maison de province.
Chaque soir, sa mère lui lisait le même conte, inlassablement. Une histoire sur une jeune Japonaise se protégeant et attaquant avec des éventails colorés, héroïne à part entière, protégeant les enfants et les plus démunis. La petite Naraon adorait cette histoire, pourtant elle ne savait pas qu'elle lui sauverait la vie.
Ses parents étaient de riches marchands. Ils possédaient un magasin vendant toute sorte d'objets plus ou moins utiles et leur maison en était elle aussi emplie. Le jour de son anniversaire, pour ses neuf ans, son père lui acheta un éventail magnifique, correspondant exactement à l'idée qu'elle se faisait de celui du conte. A partir de ce jour il ne la quitta plus, l'accompagnant même à l'école où elle montrait des figures à ses amies.
Un jour le magasin fut cambriolé. Les voleurs ne purent rien prendre, Essya sut pourquoi seulement trois semaines plus tard, quand le gang qui avait organisé le vol à la boutique se vengea sur ses parents.
La petite fille, âgée maintenant de dix ans, faisait ses devoirs sur la table du salon, aidée de sa mère quand elles entendirent du bruit à l'extérieur. La mère écarta le rideau pour voir ce qu'il se passait, les rabattit immédiatement et dit :
"Ma chérie va dans ta chambre on en a pas pour longtemps ne t'inquiète pas."
Non qu'elle ne fut pas obéissante, mais elle était à un âge où on aime bien tout savoir. Alors, elle se tapit dans les escaliers menant à sa chambre et d'où elle pouvait voir tout le rez-de-chaussée.
Et c'est là qu'elle vit. Elle vit son père entrer, ou plutôt se faire traîner à l'intérieur par des bandits. C'est alors que l'inimaginable se produisit. Sa mère fit un geste de la main et une onde de choc éloignât les ennemis de son mari, qui lui- même se releva aussitôt et sortit de sa poche son couteau fétiche, gravé à la façon d'une plume d'oiseau. Il frappa l'air avec, produisant des rires côté bandits. Rires bientôt ravalés, car une pluie de plumes tranchantes fonçait sur eux. Mais eux-mêmes n'étaient apparemment pas en reste côté "magie", car l'un d'entre eux s'interposa, créant un bouclier d'acier autour de ses alliés. Puis il s'avança. Essya entendait chaque pas résonner dans sa tête. Un, deux, trois, mais que faisait il ?. Plus qu'un pas et ...
Comment expliquer cela ? Son père tomba a terre, lâchant le couteau que la mère ramassa. L'homme avait l'air repu, comme après un repas copieux. Le père se releva, immédiatement poignardé par sa femme:
"Mon mari ne sera jamais l'un des vôtres. Ni moi !"
Et sur ces mots elle retourna le poignard contre elle. Cette fois-ci Essya ne put retenir son cri. Une plainte longue et déchirante que l'Esprit entendit, comme tous ses compagnons.
"Sort de la petite ! C'est un ordre."
Essya s'approcha, paniquée et traumatisée.
"Tuez là."
Ces mots résonnèrent dans son esprit et même maintenant elle les entend dans ses cauchemars, suivis de près par la détonation qui suivi. Trois coups tirés en même temps. Aucune chance de s'en sortir et pourtant...
Elle plaquât ses bras devant sa tête pour se protéger, sachant que ça ne servirait a rien contre les balles. Elles ne la touchèrent jamais. Il fallut un temps à la petite pour se rendre compte qu'elle était vivante et qu'elle tenait dans ses mains deux éventails, identiques à ceux du conte, au détail près qu'ils étaient faits de glace.
L'Esprit sourit
"comment ça l'une des votre ? Jamais je ne serais dans votre camp !"
Sur ces mots elle jeta un des éventails glacés sur l'homme. Il le toucha, son bras fut entaillé, mais le bras de Essya aussi :
"Et oui ma belle tu a le pouvoir de défense, non d'attaque, allez viens avec moi. Tu as à peine 10 ans d'après mes informations. Je te promets que dans quatre ans tu ne me verras plus."
"Dans quatre ans vous serez mort ! Mais j'accepte de venir avec vous après tout je n'ai pas le choix."
Sur quoi elle s'évanouit ayant perdu trop de sang. L'Esprit la pris dans ses bras et banda son bras blessé pour stopper l'hémorragie.
Essya se réveilla dans une pièce sombre et à la propreté douteuse, meublée seulement du lit sur lequel elle était allongée et d'une table avec deux chaises. L'esprit entra :
"Ah, tu es enfin réveillée. Je te souhaite la bienvenue dans mon humble demeure."
Il attendit sa réponse qui ne se fit pas attendre :
"Qui êtes vous ? Pourquoi m'avez-vous kidnappée ? Je vous tuerais !"Il se mit à rire :
"Je m'appelle Caleb et tu es ici chez toi maintenant. Tu as accepté de venir rappelle toi. Quant à ma mort tu ne la provoqueras surement pas. Jusqu'à ton entrée à l'académie tu resteras ici. Je t'ai trouvé une carte de bibliothèque, il faut que tu t'instruises, mais je ne peux pas te faire aller à l'école."
"Quelle académie ? De quoi parlez vous ? Expliquez-moi ce qu'ont fait mes parents... Et moi aussi."
"Tu le sauras bien assez tôt"
Sur ces mots il sortit, la laissant perdue dans ses pensées.
Le soir, en se lavant, elle se rendit compte qu'elle était tatouée dans le dos. A force de contorsions, elle put deviner la forme d'un Phénix, emprisonné dans de la glace. Quand elle demanda à Caleb ce que c'était, il répondit :
"A ton entrée dans l'académie on t'expliquera que veut dire ce tatouage. Pour l'instant, sache seulement que le Phénix c'est toi, la glace étant ton pouvoir."
"Mon pouvoir ? Quel pouvoir ? J'ai réessayé tout à l'heure je suis incapable de refaire des éventails en glace. Tu me parles encore de l'académie, de quoi parle tu ?"
"..."
Essya vécut pendant quatre ans avec Caleb. Il fut comme un frère pour elle, même si elle voulait toujours le tuer pour venger ses parents. Elle passait tout son temps à la bibliothèque et devint bien vite plus intelligente que la moyenne, même si elle devait le payer par un teint pale et une silhouette chétive. Caleb était rarement là le soir, car il "travaillait" de nuit. Essya savait à quoi s'en tenir. Il rentrait en général vars trois heures du matin au plus tard et dormait pendant la journée. Sa vie était agréable, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à comment elle serait si elle ne l'avait jamais rencontré.
Pendant les vacances qui précédèrent son entrée à l'académie, la bibliothèque était fermée. Elle sortait donc plus souvent que d'habitude cherchant à se familiariser avec les objets du monde. Les gens se retournaient sur son passage remarquant sa longue cape par une température pareille, mais elle s'en fichait. Ce jour-là elle cherchait Caleb. Elle savait qu'il allait souvent dans un bar dont elle connaissait la patronne, c'est vers là qu'elle se dirigea donc.
"Salut Mama, tu as vu Caleb aujourd'hui ?"Au bruit de clochette qui résonna dans le bar apparemment vide, Mama se précipita :
"Nous sommes fermés... Oh c'est toi ma belle, Essya suis-moi vite. Tu n'as pas chaud comme ça ?"
"Non mon corps est refroidi de l'intérieur. Moi je trouve qu'il fait frisquet. Que se passe-t-il ?""Caleb est là, mais il est dans un sale état."
Elles marchaient dans le fin corridor, mais à ces mots Essya se précipita vers la chambre d'ami, paniquée.
"Caleb...."
Il était couché sur le lit. Ses vêtements tachés de rouge sur le flanc. "Ma chérie, approche toi," Elle voulut parler, mais il la retint:
"Je suis désolé d'avoir tué tes parents. Tu comprendras quand tu iras à cette adresse. Ils t'expliqueront ce qu'est un Esprit et tu comprendras que je devais absorber l'âme de ta mère, mais que je n'ai pas eu le temps. Je ne suis pas humain, pourtant, avec toi, c'est comme si j'avais eu une petite soeur. Promets moi que tu iras, je t'en prie"
"Caleb!!! Je te promets, je te promets..."
Essya se mit à pleurer. Ce qui était rare, mais ce jour-là en plus, sous le coup de l'émotion, ses larmes gelaient sur ses joues. Elle regarda le papier qu'il lui avait tendu : Palaban académie...
Ce nom ne lui disait rien, elle interrogea Mama du regard qui lui fit signe qu'elle non plus, elle ne connaissait pas cet endroit.
"Je lui ai promis, je reste jusqu'à l'enterrement puis je fais mes valises, Mama"
"Je comprends, je vais préparer ça"
Le jour de l'enterrement, il y eut peu de monde : les bandits de la bande de Caleb n'avaient, pour la plupart pas oser venir. Mama avait fermé son bar et tenait la petite dans ses bras pendant le discours du curé en se disant que son ami aurait trouvé ça étonnant, un enterrement normal, pour lui. Essya tenait fermement sa valise démodée et le petit papier froissé. Elle avait fait des recherches: L'académie se situait à la périphérie de sa vile. A la fin des funérailles, Essya remercia toutes les personnes présentes et, après un bref discours, s'en alla d'un pas rapide.
*Palaban me voilà se dit elle en regardant l'étrange bâtisse. Elle entra dans le hall, demandant aux élèves où était le bureau de la direction. Une terminale blonde l'amena devant la directrice, une belle femme, rousse et souriante, répondant au nom de Alayna Ryann qui la conduit dans son bureau.
Essya lui conta son histoire.

~ pour mieux te connaitre ~